L’ICAARE

Depuis une semaine déjà, je suis suivie par un organisme qui s’occupe d’artistes :
L’ ICAARE 

(Insertion par la Culture Artistique et l’Accompagnement à la Recherche d’Emploi)

    C’est une association a but non lucratif dont l’objet est d’accompagner les artistes, qui ont un projet artistique et qui touchent le RMI, à retrouver leur autonomie financière.
C’ est vraiment très bien et très professionel.
Ils ont là en faite pour rassurer les conseils généraux de l’utilité des artistes et de notre bien fondé.
C’est d’ailleurs mon assistante sociale qui m’a dirigé vers eux.

Au début, on a un entretien pour évaluer l’aptitude de son projet artistique à nous rendre autonome, et après la possibilité d’un accompagnement à la réalisation de son projet sous forme d’ateliers thématiques ou génériques.
Ils ne portent d’ailleurs aucun jugement de valeur sur les travaux artistiques.
Pour eux, tout ce qui les intéressent, c’est qu’on retrouve une autonomie financière grâce à notre travail.

J’avoue  que depuis que je suis là-bas, ça m’a permis de retrouver confiance en moi
et surtout de redéfinir mes projets artistiques.
Ce sont tous des artistes et c’est sympa de pouvoir échanger avec d’autres artistes sur leurs parcours, leurs expériences, leurs travaux…
J’ai d’ailleurs pu rencontrer des musiciens, peintres, photographes, techniciens, danseurs…

Mais la rencontre la plus bénéfique pour moi, c’est celle que j’ai eu  lors de l’atelier d’écriture tenu par Thierry Demarquet, romancier.
Il m’a permis de vraiment bien redéfinir mon statut d’artiste en tant qu’entrepreneur.

Il dit que nous les artistes nous avons fait l’erreur de faire croire aux gens que nous n’étions que des bohèmes.
Que nous devions obligatoirement avoir un boulot complémentaire pour vivre ou survivre.
Que nous refusions d’être payés du fruit de notre travail.
Nous acceptions trop facilement de travailler bénévolement et c’est bien dommage
car artiste ne veut pas dire sdf. C’est un chef d’entreprise à part entière.
Si on réduisait le nombre d’intervenants dans la chaîne de notre travail, nous pourrions très bien vivre de notre art quel qu’il soit.
Et il a tout à fait raison.

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