Les 7 péchés capitaux version réseaux sociaux

J’ai trouvé cette image sur Facebook dernièrement et je la trouve très réaliste et flippante en même temps. Il est vrai que le péché est toujours présent sur terre et dans nos vies mais en plus, le malin, il a su s’adapter à l’air du temps.

Avec la démultiplication des réseaux sociaux, on passe de plus en plus de temps sur nos profils virtuels. À Facebook, qui occupait et compliquait déjà bien nos vies, se sont ajoutés Twitter, Instagram, Pinterest, Snapchat …

Et gérer nos profils (personnalités) multiples sur internet est presque devenu une activité à plein temps.

Assis devant son écran, on parfait son image sur le Web.

Savant équilibre de suppression de photos ratées et de mise en avant de vidéos branchées. Mais alors qu’on croit présenter le meilleur de soi-même, insidieusement, les réseaux sociaux nous enlaidissent. Déjà, parce qu’on n’expose plus son visage qu’à la lumière de son écran, mais aussi parce qu’inconsciemment, on succombe au péché.

La liste officielle des péchés capitaux aurait été établie en 1215, pendant le concile du Latran. Neuf siècles ont passé, les vices sont toujours les mêmes, mais oh joie du 21eme, on peut succomber aux 7 sans même sortir de chez soi.L

Pour rappel, les 7 péchés capitaux sont l’Avarice, l’Orgueil, la Luxure, l’Envie, la Colère, la Paresse et la Gourmandise.

Voilà pour moi, ma façon de les analyser à travers les réseaux sociaux, mon petit réajustement avec la photo.

Orgueil : Facebook et Instagram, vitrines de nos vies au format HTML

Ne cherchez plus les narcissiques dans leur salle de bain, ils ont trouvé un nouveau moyen de s’admirer.

Les réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête, se nourrissent de notre orgueil, source inépuisable de contenu. Amoureux de nous-mêmes, et en perpétuelle recherche de l’approbation d’autrui, on se met en scène comme on vendrait un objet.

Nos outils promo :

Des photos de vacances sur les îles ou de la soirée de samedi (après avoir bien fait le tri), et un panel de consommateurs ayant testé le produit, notre liste d’amis.

Instagram mettant en avant notre côté narcissique en créant la notion d’autoportrait appelé aujourd’hui selfie.

Envie : Pinterest, le nouveau garant du bon goût légitime

C’est sûr qu’avec la conjoncture actuelle, on est pas près d’acheter la maison de nos rêves. Alors autant construire son appart idéal sur la toile. Pendant qu’on bave devant la déco d’un loft de Brooklyn, on crée un énième tableau avec les objets qu’on n’achètera jamais. Plus besoin d’attendre Noël pour rédiger sa wish list, avec Pinterest on peut rajouter tous les jours à son tableau de board tout ce qui nous fait envie. 

J’avoue, c’est l’appli dont je suis gaga, je peux y passer des heures à épingler et réorganiser mes tableaux. (lire mon article sur Pinterest)

Y a pas à dire sur ce site, ma vie de rêve est FANTASTIQUE.

Gourmandise : Instagram, top chef, c’est moi !

C’est la nouvelle mode, on photographie et publie nos plats avant de manger qu’on soit à la maison ou nec plus ultra au restaurant.

Pourquoi ? Très bonne question. Toujours pour se montrer, j’imagine.

Une belle assiette servie dans un restaurant, et hop, une photo postée sur Facebook. Un plat qu’on est content d’avoir cuisiné et hop, une photo sur Twitter.

Sans oublier les comptes Instagram presque exclusivement consacrés à des photos culinaires qui cartonnent avec des milliers de followers.

Tout le monde salive sur Instagram.

Comment l’éviter avec toutes les firmes qui étalent leurs produits sous nos yeux ? Gâteaux, tartes, chocolat, pizzas, burgers… À force de découvrir des plats de plus en plus alléchants, il est très normal de ne plus pouvoir se contenir. Et, hop ! En route au resto pour trouver de quoi s’empiffrer.

Colère :  Twitter et Youtube, les arènes des temps modernes

Ce sont de véritables rings de boxes. Les insultes volent et tout le monde en prend pour son grade. Amateurs ou pros de la musique sur Youtube, politiques et autres figures publiques sur Twitter. Les esprits s’échauffent, les querelles prennent des ampleurs démesurées, les agresseurs deviennent les agressés…

Sur Twitter il y a ceux qui sont drôles 🤣, cool 😎 , fun 😋, inspiré😏… C’est généralement ceux la qui te font aimé Twitter.

Puis il y a les haineux 😡 . C’est généralement ceux la qui casse l’ambiance.

Tu as l’impression que leur objectif, c’est de tweeter pour créer des tensions 😈. Ce sont les plus incompris sur Twitter . Tu balances un tweet drôle pour rigoler avec tout le monde. Après en commentaire, t’as un ours 🐻 mal léché qui vient te pourrir ton tweet en te disant que lui il n’est pas content de ton tweet et te raconte tout ce qui n’a rien à voir avec ton tweet 🤷‍♀️.

Twitter et Youtube sont devenus des outils privilégiés pour s’engueuler par écran interposé. Quand vous sentez la colère monter, ne cognez pas, twittez.

Luxure : Tinder, juste pour une nuit

Plus facile de draguer planqué derrière son profil Facebook. Après les sites de rencontres pour célibataires, plus ou moins exigeants, et même ceux dédiés aux rendez-vous extraconjugaux, le sexe débarque sur les médias sociaux.  Les applications pullulent : Tinder, la plus connue.

Il vous suffit juste de sélectionner à travers plusieurs photos de profils votre rencard du soir. Et emballez, c’est pesez.

Avarice : Le temps, c’est de l’argent

Entre mon moi Facebook, mon compte Twitter, mon double LinkedIn et ma personnalité Pinterest, j’ai déjà du monde à gérer. Pas étonnant de devenir aussi avare de son temps, et d’en consacrer donc moins aux autres.

Plus de communication personnalisée.

On affiche sur son statut les dernières nouvelles, réponde qui voudra. Enfin… espérons que deux trois personnes en prennent le temps, parce qu’on sait à quel point un post sans réponse, ça peut faire con.

Paresse : Tous ensemble contre la productivité !

S’il y a bien un vice que nourrissent les réseaux sociaux, c’est la paresse. Facebook, Youtube, Snapchat, Instagram… sont les royaumes de la procrastination, les temples de la glande.

Une page nous entraîne vers une autre, à peine une vidéo visionnée, on nous en propose douze nouvelles.

Le fameux « si vous aimez ceci, vous aimerez aussi cela » rend notre parcours sur le Web interminable et notre chemin vers le travail de plus en plus semé d’embûches.

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